Alors que la diaspora ouïghoure s’installe peu à peu en Turquie, cette dernière leur fournit un soutien politique et religieux. Mais à quel prix ? Troisième et dernière partie de notre dossier, réalisé par Akhmed Rahmanov.
La Turquie de Recep Tayyip Erdogan, désireuse d’émerger comme un acteur de premier plan à travers les profondes recompositions géopolitiques promises par les printemps arabes (Lybie, Égypte, Yémen…), a médiatiquement beaucoup fait parler d’elle pour son implication tout au long de la guerre civile syrienne. Le plus frappant dans cette couverture médiatique internationale est la manière dont son rôle dans le conflit fait l’objet récurrent d’accusations de tous bords.
Des articles critiques s’attaquent ainsi à l’ambiguïté d’une stratégie politique, qui ne parvient plus toujours à ménager ses intérêts nationaux propres avec ceux de ses grands alliés Occidentaux ou Moyen-Orientaux. Par ailleurs, le gouvernement turc est de plus-en-plus soumis aux pressions politiques d’autres géants, que sont la Russie, l’Iran et la Chine.