Lors de la visite à l’Ecole des intellectuels d’Atyrau, le président kazakh Noursoultan Nazarbayev a proposé de changer le nom de son pays. Selon lui, le suffixe « stan » cause de la méfiance auprès des investisseurs et des touristes. Il souligne l’exemple de la Mongolie qui, avec ses 2 millions d’habitants, attire désormais les investisseurs étrangers. En langue altaï-turcique, la Mongolie se serait nommée « Mögulistan », mais elle a fait le choix de ne pas retenir ce suffixe, ce qui serait une des causes de son succès économique actuel. Similairement, le chef d'Etat espère attirer davantage d'investisseurs sur le marché kazakhstanais en se débarrassant du « -stan ». La proposition qu'il retient est « Қазақ елі » (Kazakh Eli), soit « Le pays des Kazakhs » en langue kazakhe. Toutefois, Nazarbayev souligne qu’ « avant [de renommer le pays], il faudra obligatoirement en discuter avec le peuple. »
Le «stan» : entre histoire et stéréotype
Le terme « stan », d'étymologie persane et ourdoue, se traduit initialement comme « le lieu » ou « l'endroit où l’on se tient ». Il partage ainsi une origine étymologique indo-européenne avec le latin « status », soit également avec l' « Etat » en français. Avec le temps, la signification de ce terme a évolué vers une acception plus large, et tend à signifier simplement « le lieu où habite un peuple », ou « pays de ». Les cinq républiques d'Asie Centrale ont retenu cette terminaison.