La Turquie, après l'éclatement du bloc communiste, s'est retrouvée dans une position relativement moins importante vis-à-vis de l'OTAN. Aussi, pour retrouver son poids stratégique a-t-elle fait le choix de renforcer son influence dans la région, croyant que l'Asie centrale resterait une zone aussi décisive qu'à l'époque soviétique.
De leur côté, les pays turcophones ex-soviétiques, ont entendu mener une politique de restauration de leurs identités nationales afin d'éviter de tomber à nouveau sous l'emprise hégémonique de la Russie, désormais devenue un pays étranger comme les autres.
Or, le rapprochement avec la Turquie pouvait alors apparaître comme la meilleure alternative à l'appui de cette politique volontariste. La Turquie a créé plusieurs organisations dans le but affiché de promouvoir l'amitié entre peuples Turcophones, mais avec pour agenda plus pragmatique de promouvoir le développement de l'influence turque en direction de ces états, sans avoir à passer par des échanges réciproques.