Unilatéralement, le gouvernement ouzbek a décidé d’interdire l’enseignement des sciences politiques en Ouzbékistan, affirmant qu’elles seraient une « pseudo-science ». Mais en réalité, les sciences politiques ne sont que la dernière manifestation de l’obsession du « modèle ouzbek ».
A la surprise générale, l’enseignement de la science politique a été interdit en Ouzbékistan, juste avant la fête de l’indépendance. Selon le ministère de l’Education, les sciences politiques seraient une « pseudo-science » qui représente un doublon pour les autres sciences humaines comme la philosophie, la sociologie ou encore le droit. Pour le gouvernement, cette discipline n’aurait pas ses propres méthodologies, tandis que les références de cette « pseudo-science » sont des ouvrages et des théories venant des pays occidentaux.
Un groupe des politologues et d’intellectuels ouzbek, avec à leur tête Farkhad Talipov, l’un des participants à la fondation des sciences politiques ouzbèke après la chute de l’Union Soviétique, ont protesté à cette décision par le biais de divers médias en russe comme en ouzbek. Son titre : « Le silence peut se voir comme une convenance, nous ne sommes pas d’accord avec l’interdiction de la science politique en Ouzbékistan ».