Selon les autorités turques qui l'ont interpellé après la fusillade dans une discothèque dans la nuit de Nouvel-An, l'homme a combattu en Afghanistan avant de rejoindre la Syrie. Il serait polyglotte et très bien entraîné. Le parcours de ce djihadiste, en apparence décousu, est en réalité assez banal. Il ressemble à celui de milliers de combattants ouzbeks, tadjiks ou kirghizes, qui gonflent les rangs du groupe Etat islamique (EI) et seraient parmi les mieux payés. Ces mercenaires sont essentiels à l'organisation terroriste en raison de leur profil bien particulier.
Des combattants modèles de par leur formation
Jusqu'au début des années 2000, les techniques militaires étaient toujours enseignées dans les écoles des anciennes républiques soviétiques où le service militaire est très astreignant. C'est ce qui a fait de ces combattants des djihadistes modèles.
"Ces gens (…) étaient techniquement très bien préparés pour participer aux combats ou préparer des bombes" explique Ahmed Rahmanov, chercheur associé au Centre des études de sécurité régionales de la capitale ouzbèke, Tachkent. "Ce sont d'anciens vétérans qui savent comment affronter les armes modernes de l'Occident. Tous ces facteurs font que les Ouzbeks et les ressortissants d'Asie centrale en général, sont très appréciés chez Daech et les filiales d'Al Qaïda en Syrie."